Préface

Sidney
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C’est ma rencontre avec Africa Bambaataa, Mister Freeze et Fabel (des « ROCK STEADY CREW ») en 1982, qui m’a permis de réellement découvrir la culture Hip Hop et a été déterminante par la suite.
A cette époque, je ne me doutais de rien quant à l’avenir de la culture HIP HOP. Je la découvrais, je la vivais au quotidien comme un type venant de recevoir une injection d’un produit qui va transformer sa vie !  Mais voilà, en France nous avons eu cette chance inouïe d’être les premiers au monde à en avoir fait et créé une émission de télé, grâce à Marie-France Brière que je ne remercierais jamais assez d’avoir cru en moi mais aussi d’avoir senti qu’il fallait médiatiser la danse hip hop. Il fallait bien tous ces ingrédients pour que la danse hip hop éclate au grand jour et au grand damne des américains créateurs de ce mouvement. Voilà donc les dommages et chocs émotionnels positifs causés par la découverte de la culture Hip Hop, que ça soit par la danse, par le deejaying, le rap ou le graf. Nul n’aurait pu penser en 1982 que non seulement on en parlerait presque 40 ans après, mais surtout qu’elle aurait pris une telle ampleur, une telle place aujourd’hui en France et dans le monde.
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Il y a actuellement des écoles de danse hip hop presque partout, des ateliers, des battles… Maintenant, qui ne connaît pas cette culture ?
Elle a forcément touché quelqu’un de près ou de loin par le biais de ces multiples disciplines et facettes. Le HIP HOP, c’est, pour beaucoup, une raison de vivre, un besoin cérébral, presque vital. Beaucoup d’activistes hip hop vous diront que sans cette culture, soit ils n’auraient jamais trouvé
leur voie dans la vie, soit ils ne seraient pas de ce monde !
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Pour moi, RASHEAD est l’exemple type du « Bboy », je dirais plutôt, d’Homme, qui a construit sa réussite dans ce milieu. C’est un artiste complet : Danseur, ensuite Chorégraphe qui, parallèlement aussi, a su gérer le fruit financier de son travail et transmettre tout ce savoir faire à d’autres danseurs (.ses).
Et, pour couronner le tout, il décide d’écrire ce livre sur l’histoire de la danse Hip Hop, avec les témoignages de ceux qui ont façonné cette culture.
A lui tout seul, il a ressenti le besoin de ne pas se contenter de vivre uniquement de son art, mais d’avoir cette volonté de le transmettre. Il est ce que j’appelle « un bosseur », il ne s’arrête pas, il donne de l’espoir aux autres et c’est pour moi, une qualité exceptionnelle. Oui ! La transmission est une partie importante de l’éducation.
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Pour ma part, c’est un honneur d’avoir été sollicité pour témoigner dans ce livre même si l’on pourrait penser que c’est légitime.
J’ai senti l’importance que j’avais aux yeux de Rashead quand il m’a demandé d’écrire la préface de son livre, alors c’est du fond de mon âme que j’ai écrit ces mots.
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Il ne manquait que ça :
Écrire la culture hip hop,
Écrire sa mémoire,
Jubiler son histoire avec tous ceux qui l’ont bâti, construite.
Le hip hop continue et continuera…
Merci Rashead .
 
Sidney HIP HOP         .